Historique
HISTORIQUE DU COLLEGE ST ROBERT
PERIODE DE 1923 A 1939
Merville fut totalement détruit pendant la première guerre mondiale, il n'y avait plus d'école.
L'école privée a été réouverte en septembre 1919, elle était située à l'emplacement de l'orphelinat St Victor, dans des locaux provisoires jusqu'au 8 mars 1923.
C'est à cette date que les élèves prirent possession de la nouvelle école Saint Robert, rue des Capucins à Merville.
Cette école fut construite grâce à la générosité d'une dame américaine « Madame Tytus Jefferson » en souvenir de son fils « Bob » (en français Robert) décédé en 1917. Le principal négociateur était « l'Abbé Droulers ».
Particularités de l'époque :
Dès son origine, l'école était divisée en deux secteurs :
- Du côté ville, l'école payante (école des riches) avec sa propre cour de récréation,
- du côté Biébuck : l'école gratuite (école des pauvres) elle aussi avait sa propre cour de récréation.
Les deux écoles se trouvaient dans le même établissement.
La section payante : Ecole Saint Robert
La section gratuite : Ecole Saint Joseph.
En 1924, il existait deux classes payantes, trois classes gratuites et une classe d'enseignement supérieur sans distinction pour les élèves qui possédaient le certificat.
Plus tard, vers 1932-1933, les classes préparatoires aux certificats regroupaient « payants et non payants ».
les diplômes
Les diplômes de fin d'études de cette période étaient obtenus après les examens qui avaient lieu fin juin début juillet.
Les premiers d'entre eux étaient le « Certificat d'études primaires privées ».
Les élèves le passaient dans leur douzième année à Hazebrouck à l'école Saint Joseph rue du clocher.
Cet examen durait un jour et comprenait les épreuves suivantes : dictée, rédaction, histoire, géographie, dessin et mathématiques (les quatre opérations et les fractions).
Le second était le « certificat complémentaire privé » qui se déroulait toujours à Hazebrouck pendant deux jours.
Les élèves le passaient dans leur treizième année et avaient comme épreuves : dictée (la dictée de l'inspecteur Berrot avec le présent et l'imparfait du subjonctif « que je coupasse, que nous coupassions ») celle-ci pouvait rivaliser en difficultés avec les concours d'orthographe actuels.
Il y avait aussi mathématiques avec extraction de la racine carrée et algèbre à plusieurs inconnues (sans l'aide de la calculatrice) ; également sciences naturelles et physiques, histoire, géographie, rédaction.
Le dernier jour, l'après-midi une série de questions orales sur les dates de l'histoire et sur la géographie.
En 1936, les élèves sont présentés aux certificats officiels, diplômes d'état. Il avait lieu à l'école publique Boulevard Victor Hugo à Merville.
D'abord le « primaire officiel » dès 1936, ensuite en 1939 les quatre premiers passaient le « complémentaire officiel ».
Les succès de l'école étaient étonnants, il n'y avait pratiquement pas d'échec.
Il faut rappeler qu'en ce temps là, pour solliciter un emploi dans la fonction publique, les certificats officiels étaient exigés ; mais pour envoyer tous les Français au casse-pipe en 1939, il n'y avait plus de distinction !
Après ces diplômes, beaucoup d'élèves quittaient l'école pour aller travailler en usine.
Les autres, ceux qui pouvaient continuer, poursuivaient les études et passaient dans l'ordre les examens suivants :
- le certificat supérieur 1er degré
- le certificat supérieur 2ème degré
- le brevet élémentaire
- le brevet supérieur
Ces formations étaient dispensées par Mr Le Directeur Charles Eininger.
L'année scolaire se terminait fin juillet par une séance récréative animée par les élèves, la lecture des résultats des examens et la traditionnelle distribution des prix à la maison des œuvres, rue du Pont de Pierre.
Les activités annexes de l'école
A l'initiative d'anciens élèves et avec l'assistance d'industriels de la ville se créa en cours du soir une école professionnelle patronnée par le maire de la ville, à cette époque Mr Quille Albert et Mr Grunwal, ingénieur en chef aux établissements Roquette.
Etaient enseignées les matières suivantes :
Mécanique, ajustage, tournage, menuiserie et dessin industriel.
Le sport à l'école était dispensé par un moniteur d'éducation physique, Mr Merchez Julien, ancien pompier de Paris en retraite.
Le programme de ces cours : 2 x ½ heure par semaine dans les cours de récréation, en plein air par tous les temps sauf en cas de pluie ou de neige, ils avaient alors lieu sous le préau.
PERIODE DE 1940 A 1952
Les directeurs et professeurs de l'école
Jusqu'en1942, Mr Eininger fut directeur de l'école avec comme adjoints : Mr Fahrer, Mr Nemer, Mlle Ingelacre, Mlle Jodwin.
A la rentrée de 1942, la séparation élèves payants et non payants est supprimée.
Durant l'année scolaire 1946/47, un club d'aéromodélisme est créé avec l'aide de l'aéro-club de l'Alloeu.
En janvier 1948, création de l'amicale des jeunes par des « jeunes anciens ».
Pendant la guerre :
1940 : bombardement de Merville, Messieurs Eininger, Bauer et Eturller restent à l'école pour réparer.
1944 : Mr Dietenbak est embarqué suite à une rafle SS
En mai, l'école est fermée pour cause de dangers aériens.
Après le bombardement de juin 1944, les classes du rez-de-chaussée côté grande cour, furent transformées en chapelle ardente.
En septembre, Mr Eininger fut blessé à la jambe durant une fusillade devant l'école ; le S de Saint Robert souffrit également ! La toiture de l'école fut complètement détruite lors de la destruction du Pont de Pierre.
Période de Mr Cousyn (de 1954 à 1964)
En 8 ans, 64 professeurs sont passés à Saint Robert. Les instituteurs savaient quand Mr Cousyn arrivait dans leur classe car il mettait sa pipe sur l'appui de fenêtre, frappait à la porte et entrait. Il aimait la discipline, au premier coup de klaxon, les élèves devaient se ranger et faire silence.
Pour la formation des instituteurs, il faisait cours après les heures de classe pour préparer le CAP.
Période des frères de Saint Gabriel (1964 à 1976)
Au départ, ils étaient 5 : Frère Léon Deweer, Frère Constant, Frère Joseph, Frère Gérald et Frère Hugues chargé de trouver des vocations. Durant leur période, d'autres sont arrivés à Merville : Frère André, Frère Edouard, Frère Daniel, Frère Michel, …
En plus de leur mission d'éducation, ils ouvrirent un Juvénat. Les juvénistes vivaient à l'école. Les jours de repos, certains élèves s'occupaient aux établissements Quille, à la réfection d'un bateau au nom symbolique : « Le va-tout doux ».
Après leur départ, vint Mr Bellengier qui changea les habitudes en introduisant la mixité dans les écoles Saint Robert et Notre Dame.
PERIODE DE 1980 A NOS JOURS :
Les directeurs suivants furent :
Mr Desmarets, directeur de 1980 à 1989,
Mr Goudeseune de 1989 à 1993,
Mr Coevoet de 1993 à 1994,
Mr Chyra de 1994 à 2007,
Mr Delerue de 2007 à 2014,
Mr Blokkeel de 2014 à 2019,
Mr Vasseur de 2019 à ...